Assurance de prêt et métiers à risque : ce qu’il faut savoir ?
Vous exercez un métier passionnant, mais exposé à certains dangers ? Vous travailliez dans le BTP, la sécurité ou l’aérien, il est possible que votre profession soit considérée comme « à risque » par les assureurs. Conséquence : votre assurance de prêt immobilier peut coûter plus cher, ou présenter certaines exclusions de garanties. Mais pas de panique ! Avec les bons réflexes, il est tout à fait possible de trouver une couverture adéquat, sans alourdir inutilement le coût de votre crédit.
Qu’est-ce qu’un métier à risque pour un assureur ?

Lorsqu’un assureur évalue une demande d’assurance emprunteur, il cherche avant tout à mesurer le risque de décès ou d’invalidité pendant la durée du prêt. Certaines professions, plus exposées aux accidents ou aux conditions de travail difficiles, présentent un risque plus élevé que la moyenne.
Un métier est donc dit « à risque » lorsque les conditions d’exercice augmentent la probabilité d’un sinistre. Cela peut être dû à plusieurs facteurs :
- un travail en hauteur (comme dans le BTP) ;
- une manipulation d’outils ou de machines dangereuses ;
- des déplacements fréquents, parfois à l’étranger ;
- ou encore une exposition à des environnements hostiles ou instables (sécurité, secours, transport aérien…).
Bon à savoir : un métier à risque n’a rien à voir avec un « risque de santé » comme une maladie chronique. Les deux aspects font l’objet d’une étude différente dans le questionnaire de souscription. L’assureur se base donc sur ces éléments pour déterminer le niveau de couverture et le tarif qui s’appliqueront à votre contrat.
Les professions les plus concernées
Certaines catégories professionnelles reviennent souvent dans les profils dits « à risque » parmi lesquels on retrouve :
- Les métiers du BTP : maçons, couvreurs, charpentiers, électriciens, grutiers… Les chantiers impliquent souvent le travail en hauteur, la manutention d’outils ou d’engins lourds et une exposition physique quotidienne.
- Les métiers de la sécurité et du secours : policiers, gendarmes, militaires, pompiers… Leur activité peut comporter des interventions périlleuses ou imprévisibles.
- Les métiers du transport et de l’aérien : chauffeurs poids lourds, taxi, pilotes, marins… où les déplacements longs et les conditions de travail particulières augmentent le risque d’accident.
- Les professions itinérantes ou exposées : journalistes de terrain, humanitaires, agents de maintenance à l’international…
- Les métiers du sport et des activités extrêmes : pilotes de course, moniteurs de parapente, guides de haute montagne, moniteurs de plongée, skippers de course… Des métiers qui combinent effort physique intense, conditions parfois extrêmes et risque d’accident élevé.
- Les professions du secteur industriel et technique : travailleurs sur sites classés (chimie, pétrochimie), opérateurs en usine, soudeurs en milieu confiné, techniciens offshore ou dans le secteur de l’énergie… Ces environnements de travail comportent des risques mécaniques, chimiques ou électriques qui justifient une évaluation plus stricte du profil.
À retenir : chaque compagnie d’assurance possède sa propre grille d’évaluation. Deux métiers jugés similaires peuvent donc être traités différemment selon les assureurs. L’important est de bien décrire votre activité lors de la demande de prêt afin d’obtenir une estimation juste et une couverture adaptée à la réalité de votre profession.
Quelles conséquences sur l’assurance emprunteur ?
Exercer un métier à risque n’empêche pas d’obtenir une assurance de prêt, mais cela peut avoir un impact sur ses conditions.
Une surprime d’assurance
C’est la conséquence la plus courante. La surprime d’assurance de prêt immobilier correspond à une majoration du tarif standard pour compenser le risque supplémentaire.
Par exemple, un employé de bureau pourrait bénéficier d’un taux d’assurance autour de 0,15 % du capital emprunté, alors qu’un artisan du BTP se verrait proposer 0,30 à 0,45 %.
Sur un prêt immobilier de 200 000 €, la différence représente plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit.
Des exclusions de garantie
Certains contrats excluent les sinistres liés à des situations jugées trop dangereuses : chute sur un chantier, mission militaire en opération extérieure, vol d’essai pour un pilote, etc.
Il est donc essentiel de lire attentivement les conditions générales et de poser des questions à votre interlocuteur avant de signer.
Un délai ou un questionnaire renforcé
Enfin, certaines professions peuvent nécessiter des informations complémentaires : description du poste, fréquence des déplacements, type d’activités, etc. Ces détails permettent à l’assureur d’évaluer précisément votre profil.
Comment réduire la surprime et trouver une couverture adaptée ?
Heureusement, plusieurs leviers existent pour réduire la facture sans négliger la protection de votre prêt.
Comparer les contrats
La première étape, souvent la plus efficace, consiste à comparer plusieurs offres. Les tarifs proposés par la banque ne sont pas toujours les plus avantageux, surtout pour les métiers à risque.
Faire jouer la délégation d’assurance
Depuis la loi Lemoine, vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment, sans attendre la date anniversaire du contrat. Cela vous permet de passer par un courtier spécialisé comme Le Bon Courtier. Il identifiera les assureurs les plus ouverts à votre profil professionnel.
Cette démarche est simple : vous choisissez votre nouvel assureur, la banque vérifie que le niveau de garanties est équivalent et la substitution peut être mise en place en quelques semaines.
Bien remplir le questionnaire professionnel
Soyez précis et honnête dans vos réponses. Une fausse déclaration peut entraîner la nullité du contrat en cas de sinistre.
Mieux vaut donner des informations détaillées (type de poste, environnement, fréquence des missions) pour permettre à l’assureur d’ajuster le tarif au plus juste, même si cela doit prendre du temps à la souscription.
Choisir des garanties adaptées
Si certaines options entraînent une forte surprime (comme l’invalidité permanente totale liée au travail en hauteur), il peut être intéressant de négocier les garanties essentielles en priorité, selon votre situation personnelle.
Exemples de taux selon les métiers
Les chiffres varient d’un assureur à l’autre, mais voici quelques ordres de grandeur indicatifs :
Profession | Taux moyen d’assurance* | Particularités |
Employé de bureau | 0,15 % | Risque faible |
Ouvrier du BTP | 0,30 – 0,45 % | Risque d’accident ou de chute |
Policier / Pompier | 0,35 – 0,40 % | Intervention en zone dangereuse |
Pilote d’avion | 0,50 – 0,60 % | Risque accru en vol |
Chauffeur routier | 0,25 – 0,35 % | Déplacements fréquents |
*Données indicatives à titre d’exemple, susceptibles de varier selon les assureurs et le profil de l’emprunteur.
Ces écarts s’expliquent par plusieurs critères : l’âge, l’état de santé, le montant emprunté, mais aussi les garanties choisies (décès, PTIA, ITT, etc.). D’où l’intérêt d’une analyse personnalisée avant toute souscription.
Bon à savoir : d’autres leviers pour alléger la facture
Certains ajustements peuvent aussi faire la différence :
- Si vous empruntez à deux et que seul l’un de vous exerce un métier à risque, vous pouvez moduler la quotité d’assurance (par exemple 70 % pour le conjoint non exposé, 30 % pour le conjoint exposé).
- En cas de changement de poste vers une fonction moins risquée, vous pouvez demander une réévaluation de votre contrat.
- Enfin, pensez à signaler toute évolution professionnelle à votre assureur. Cela peut parfois réduire vos cotisations.
Exercer un métier à risque ne doit pas vous empêcher de concrétiser votre projet immobilier. Certes, l’assurance emprunteur peut être un peu plus chère, mais avec la bonne stratégie (comparaison, délégation et accompagnement), vous pouvez obtenir une couverture complète, adaptée à votre profession et à votre budget.
Faites une simulation gratuite selon votre profession avec Le Bon Courtier et découvrez en quelques minutes les meilleures offres pour votre profil.
FAQ – Assurance de prêt et métiers à risque
Qu’est-ce qu’un métier à risque en assurance emprunteur ?
Un métier à risque est une profession considérée par les assureurs comme exposant davantage à un danger d’accident, d’invalidité ou de décès. Cela concerne généralement les activités physiques, en hauteur, avec manipulation d’engins ou de produits dangereux. Chaque compagnie d’assurance possède sa propre liste de métiers à risque.
L’exercice d’une profession à risque peut entraîner :
Une surprime sur la cotisation mensuelle
Des exclusions de garanties (certaines causes d’accident non couvertes)
Ou, dans certains cas, un refus d’assurance
Cependant, la majorité des assureurs proposent des solutions adaptées via des garanties personnalisées. Le rôle du courtier est alors essentiel pour négocier la meilleure couverture au meilleur tarif.
Si une compagnie refuse de couvrir votre métier, vous pouvez :
– Comparer les offres via la délégation d’assurance (grâce à la loi Lemoine)
– Passer par un courtier spécialisé comme Le Bon Courtier, qui travaille avec plusieurs partenaires assureurs
– Solliciter des réexamens ou des options de garanties partielles
Oui. La loi Lemoine permet de changer d’assurance de prêt à tout moment, sans frais, à condition que le nouveau contrat présente des garanties équivalentes. Si vous quittez un métier à risque, vous pouvez donc réduire votre coût d’assurance.
Voici quelques conseils pratiques :
– Comparez plusieurs assureurs pour identifier les plus flexibles selon votre profil
– Répondez avec transparence au questionnaire professionnel
– Négociez les exclusions ou surprimes avec l’aide d’un courtier
– Profitez de la délégation d’assurance pour trouver une meilleure offre que celle de la banque
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