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Témoignage client : L’autisme et protection juridique – Père d’Alexandre

En préambule, nous souhaitons remercier vivement le père d’Alexandre pour sa confiance mais aussi pour son engagement inébranlable pour son fils et plus généralement pour tous les enfants autistes. Ses actions judiciaires permettent de faire avancer la protection des enfants dans leurs droits.


Interview : Comment la Protection Juridique Soutient les Parents d’Enfant Autiste dans leurs Démarches


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Pourriez-vous nous décrire, en quelques mots, la situation de votre enfant et les principales difficultés que vous avez rencontrées avant de souscrire à une protection juridique ?


Notre fils est autiste, peu verbal, mais autonome dans la majorité des tâches du quotidien. Nous avons attendu dix années pour obtenir une place en IME (Institut Médico-Éducatif). Pendant cette période, nous avons pris en charge son éducation nous-mêmes, en recourant à des déplacements à l’étranger pour accéder à des structures adaptées. Actuellement, il est accueilli dans un IME, mais la prise en charge scolaire y est absolument inadaptée et déficiente. Il n’a pas accès à l’orthophonie, et l’unité d’enseignement déscolarise l’enfant, violant ainsi les lois, les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et les directives de l’Éducation Nationale. Ces recommandations incluent des rythmes horaires, des fréquences de répétition et des adaptations pédagogiques précises, qui ne sont pas respectées.

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a décidé à faire appel à la protection juridique pour obtenir de l’aide dans vos démarches ?


Les lois françaises sont claires et adaptées depuis les dix dernières années. Aussi, elles offrent un cadre précis pour la prise en charge des enfants autistes. La médecine en France est l’une des meilleures, et les professionnels hospitaliers spécialisés abordent l’autisme de manière pertinente. Cependant, les carences dans l’exécution des préconisations médicales par les structures concernées nous ont poussés à engager des actions en justice. Il était impératif de faire valoir les droits de notre enfant et de garantir l’application des lois, tout en centrant les priorités sur ses besoins éducatifs et médicaux.

Quelles actions concrètes la protection juridique a-t-elle mises en place pour vous soutenir face aux institutions et administrations ?

autisme et protection juridique


La protection juridique a financé :

  • Des actions en justice contre la MDPH, pour obtenir un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) conforme aux textes législatifs.
  • Des recours contre l’IME et le Rectorat, les obligeant à fournir un programme adapté aux besoins de l’enfant.
  • La contestation des erreurs répétées de la CAF dans l’attribution de l’AEEH et de ses compléments.
  • Des démarches visant à contraindre l’ARS à assumer son rôle de supervision des établissements.

En quoi l’accompagnement juridique vous a-t-il permis de gagner du temps et de l’énergie dans vos démarches au quotidien ?


Sans appui financier, il est impossible d’engager des avocats pour porter les litiges devant les tribunaux administratifs et judiciaires. Ces procédures représentent un coût de 2 000 à 5 000 € par affaire. Grâce à la protection juridique, nous avons pu accélérer les procédures, alléger notre charge mentale et contribuer à l’élaboration de jurisprudence pour faire respecter les prescriptions médicales et éducatives dans les prises en charge. Détenir une protection juridique est nécessaire quand on est confrontés à l’autisme.

Quelles ont été vos plus grandes victoires ou avancées grâce au soutien de la protection juridique ?


Nous avons obtenu :

  • Un PPS détaillé, conforme aux articles D351 et aux annexes. Il définit précisément les interventions nécessaires pour répondre aux besoins de notre enfant.
  • L’obligation pour les structures de mettre en œuvre ce PPS et de fournir un plan d’accompagnement opérationnel adapté (PAOA).
  • La mise en place d’un planning respectant les recommandations de la HAS, les préconisations de la CNSA et les directives légales en matière d’autisme.

Comment la protection juridique vous a-t-elle aidé à surmonter les incompréhensions ou blocages administratifs liés à la prise en charge de votre enfant autiste ?


En s’appuyant sur la loi, elle a permis de mettre en cause les institutions fautives, telles que le Rectorat, la MDPH, les ESSMS (IME) et l’ARS. Cette démarche, menée avec fermeté, a débloqué des situations qui semblaient figées, garantissant enfin une prise en charge partiellement conforme.

enfant autiste

Pouvez-vous citer un exemple concret où le conseil d’un juriste ou la médiation d’un avocat a fait une réelle différence pour votre famille ?


Un exemple marquant est l’obtention d’un PPS complet, grâce à une procédure judiciaire contre la MDPH. Ce document a servi de levier pour exiger des prestations adaptées et opposables en justice, devenant un outil central dans nos démarches.

Selon vous, quels sont les avantages majeurs d’une protection juridique pour les familles confrontées à des difficultés similaires ?


L’autisme implique un véritable parcours du combattant. Chaque famille est confrontée à des irrégularités, des erreurs administratives et des résistances institutionnelles. Souscrire à une protection juridique permet de lancer des recours dès les premiers diagnostics, de faire valoir les droits de l’enfant et d’éviter des années de blocage. Cela force les institutions à se conformer à des lois durement acquises.

De quelle manière cette assistance a-t-elle contribué à améliorer la qualité de vie de votre enfant et de votre famille dans son ensemble ?


Grâce à une prise en charge améliorée, notre fils progresse dans son autonomie. Cela lui permet d’espérer un avenir plus serein en tant qu’adulte autiste. Cela a également réduit notre stress en tant que parents, nous permettant de nous concentrer davantage sur son bien-être.

Autiste

Que diriez-vous à d’autres parents qui hésitent encore à souscrire à une protection juridique pour défendre les droits de leur enfant ?

  • Souscrivez à plusieurs protections juridiques pour répartir les risques auprès de différents assureurs.
  • Faites-vous assister du Défenseur des Droits très tôt.
  • Conservez tous vos documents numérisés et lancez des recours dès que les plans proposés ne correspondent pas aux besoins. C’est nécessaire dès les premiers diagnostics codifiés avec le référentiel CIM-10.
  • Exigez un PPS détaillé, fournissez un Dossier Unique de Demande d’Admission (DUDA) précis et avec les bilans médicaux pour les ESSMS. Par ailleurs, n’hésitez pas à contester les GEVA-Sco incomplets.
  • Demandez un Contrat de Séjour conforme, avec ses annexes de plan personnalisé (PP, PAOA), un document conforme de Mise-en-Œuvre du PPS. Ainsi, vous pourrez obtenir des prestations adaptées aux besoins spécifiques de votre enfant.
  • Insistez sur les enseignements académiques dispensés par l’Unité d’Enseignement détachée par le Rectorat (UE).

C’est la seule manière de garantir une prise en charge qui lui permettra de progresser et de s’épanouir.

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